Clos de la Fontaine - 65, cour Libéral Bruant - 34 080 Montpellier

Tel : 04.67.45.38.77 - Email : ressources1@aol.com

   

PREVENTION DE L'EXCLUSION

et SOUTIEN SCOLAIRE

Visites des établissements scolaires dans la province du Québec (Polyvalents Lucien Pagé et Henri Bourrassa)

1) CONTEXTE

2) PROCÉDURES

3) PROJET PÉDAGOGIQUE

4) ACCUEIL DES MIGRANTS

5) PARTICULARISMES

6) PROJETS POSSIBLES

Groupe d'Interventions Pédagogiques et Communautaires (GIPEC)

-Polyvalente Lucien Pagé-

1) OBJECTIFS

2) DÉROULEMENT DES ACTIVITÉS

Centre Métropolitain de lutte au décrochage scolaire

1) LA FONDATION DU CONSEIL SCOLAIRE DE L'ÎLE DE MONTRÉAL

2) CENTRE MÉTROPOLITAIN DE LUTTE AU DÉCROCHAGE SCOLAIRE

Organisme communautaire "lettres en main"

1) Historique de l'alphabétisation populaire

2) La place des outils utilisés par les formateurs

Organisme communautaire "l'École de la Vie"

Description de leur intervention

Objectif du projet / PUBLIC / Mode d'organisation

Quelques éléments ayant retenu notre attention au cours de nos rencontres

1) Le scolaire : Financement des activités pédagogiques des établissements scolaires de Montréal

2) Le périscolaire

3) Le sociétal  : l'importance du communautaire

4) Conclusion. Et ensuite….

 

Visites des établissements scolaires dans la province du Québec

(Polyvalents Lucien Pagé et Henri Bourrassa)

Quelques impressions consécutives aux nombreux entretiens et questions échangés avec les enseignants et responsables.

Il semble d’abord qu’il faille éviter toute tentation de transférer tels quels des méthodes ou des dispositifs qui paraissent pourtant très adaptés. Toute comparaison directe entre la situation des deux systèmes éducatifs (québécois et français) serait dangereuse. En effet, les éléments de contexte sont trop différents pour permettre des transpositions immédiates.

1) CONTEXTE

On observe avec surprise et intérêt les très fortes conventions morales et idéologiques ; "ortho" pressions relayées par divers moyens –extrêmement variés et perceptibles- pour démontrer aux élèves l’appartenance au groupe et le partage de ses valeurs :

  • devoir,

  • bonheur,

  • réussite,

  • tableaux d’excellence,

  • photos de promotions en grand uniforme,

  • textes référentiels (maximes, poésies…),

  • drapeau québécois,

  • fanions,

  • etc.

On observe avec surprise et intérêt les dimensions et le confort certain des bâtiments qui permettent à chaque établissement (polyvalente) de disposer d’un grand nombre de salles et d’intégrer salles de spectacles, de réunions, de réceptions, de gymnastique.

On observe avec surprise et intérêt que la forte présence des adultes pendant le temps de cours et pendant les temps de battement, contribuent à l’apaisement des comportements collectifs et individuels des élèves. Le temps de présence des enseignants est de 24 heures par semaine y compris des heures de surveillance dans les couloirs, des heures de concertation…

2) PROCÉDURES

  1. En collectif, forte présence des adultes dans l’espace et le temps scolaire (conseillers d’orientation, professeurs, déambulent, discutent avec les élèves), temps de service 24 heures. Des dispositifs internes très identifiés pour une saisie (type classe relais en interne) immédiate de l’élève : suspension dans le " local de retrait ".

  2. Mesures d’appui : modules transitoires de renforcement : français, mathématiques. Cette action est possible car les emplois du temps sont bâtis sur des " briques pédagogiques " construites sur quatre séquences par jour (75 minutes) sur 9 jours réguliers : cheminement particulier, redoublement (1 an d’écart maximum) avec une différence de niveau d’un an dans une discipline fondamentale.

  3. Agenda : travail très fort, fait à partir d’un document unique qui est à la fois outil méthodologique, échéancier, livre de bord, carnet de maximes, aide mémoire et guide de renseignements divers. L’agenda doit toujours être sur l’élève et peut être support de va et vient avec les adultes (enseignants, surveillants...).

  4. Le local de retrait : sorte de salle de retenue à très faible effectif (5, 6 élèves) isolés matériellement les uns des autres. L’élève est envoyé pour comportement irrespectueux ou improductif par le professeur de la classe qui écrit sur une fiche de liaison les raisons claires du renvoi de l’élève ; celui-ci doit durant son séjour dans le local de retrait comprendre pourquoi il a été renvoyé et proposer comment il pourrait faire pour avoir un autre comportement. Ce travail doit être rendu par écrit et l’adjoint de direction fait la médiation avec le professeur.

  5. Inter connexion des personnels de surveillance et des personnels de direction par un système de téléphones portables interne qui permet un traitement en temps réel des difficultés, une concertation et une formation dans l’urgence.

3) PROJET PEDAGOGIQUE

a) Interne éducatif : budget a priori (rôle très important des vérificateurs) qui permet une très grande souplesse d’utilisation de fonds (publics et privés) pour réaliser des actions transversales ou parascolaires.

b) Externe éducatif : environnement communautaire, c’est à dire partenariat associatif qui peut intervenir dans l’établissement avec des élèves consentants et orientés par les enseignants.

Exemple : le GIPEC (groupe d’interventions pédagogiques et communautaires) dans l’école polyvalente Lucien Pagé ; horaire régulier 8h30-15h30, le partenariat organise dans l’établissement des activités d’aide aux devoirs, des activités sportives, culturelles.

c) Forte référence en psychologie de l’apprentissage et du comportement, (tendance fonctionnaliste) et pédagogie par objectifs :

  • orthonormé,

  • doubleur,

  • décrocheur,

  • régulier/académique et cheminement particulier.

  • (10 % des élèves inscrits dans le " cheminement particulier " peuvent raccrocher le cursus ordinaire sur un effectif de 230 élèves inscrits dans ce cheminement pour un effectif global de 1900).

    Chaque établissement dispose d’enseignants ressources "formation orthopédagogue" qui vient en aide aux professeurs pour établir un meilleur contact avec les jeunes élèves : organiser leur agenda, comment faire les devoirs, comment arriver à l’heure. Ils organisent des parrainages entre élèves plus âgés avec les plus jeunes, augmentation de l’estime personnelle, donne une nouvelle confiance, motive pour la réussite scolaire. Ils agissent sur la préparation des examens, la gestion de l’information, l’organisation de la mémoire, les techniques d’apprentissage.

Lorsque plusieurs enseignants signalent le même élève, une fiche d’appréciation de l’élève est donnée à tous les enseignants, pour qu’ils construisent un profil du jeune, l’orthopédagogue fait un compte rendu de synthèse qu’il donne aux enseignants et au techniciens de rééducation.

4) ACCUEIL DES MIGRANTS

Le dispositif existe dans tous les établissements de l’Ile du Mont Royal en relation avec la politique d’immigration du gouvernement québécois. Le principe repose sur des éléments fixes :

  • Bureau d’admission (contrôle légal) et accueil-bilan : les québécois soulignent que en plus de l’écart scolaire et culturel, il existe aussi un fort écart social et familial lors de l’arrivée des jeunes migrants ; souvent la migration s’accompagne d’une séparation de plusieurs années avec une partie de la cellule familiale ; ajouté à la précarité économique, ce facteur est pris en compte par les travailleurs sociaux grâce à un accompagnement global dans lequel s'insère celui réalisé par les enseignants.

  • Après ce bilan accueil, l’élève est renvoyé vers l’école du quartier de résidence. Il effectue 10 mois dans une classe SAS : 36 périodes dont 24 en français, 8 périodes en mathématiques, 4 périodes ouvertes. Ces 48 périodes sont assurées par des enseignants français langue seconde (4 professeurs).

En sortie, soit :

  • transfert vers le droit commun (régulier ou cheminement particulier),

  • post accueil (plus x périodes suivant les besoins),

  • accueil suivi 12 groupes de 16 jeunes viennent autant que de besoin bénéficier d’un soutien individualisé.

Comme en France, la migration est de plus en plus marquée par une arrivée d’élèves de plus en plus non scolarisés dans le pays d'origine (88 nationalités différentes dans l’école, 8 traducteurs médiateurs). D’un certain point de vue, ce très grand nombre des langues de pays d’origine, oblige ces élèves à parler entre eux la langue du pays d’accueil : le français.

Ce modèle fonctionne depuis une quinzaine d’années et paraît donner satisfaction ; il permet à plus de la moitié d’entre eux de revenir au cursus régulier.

5) PARTICULARISMES

  1. Québec : le système éducatif est complètement indépendant du niveau fédéral. L’identité québécoise, francophone, est minoritaire dans un contexte anglo-américain très preignant ; cette identité est très fortement revendiquée et constitue un moteur dynamique de développement. Envie et besoin de parler, de s’exprimer en français dans une différence qui est une fierté.

  2. Importance de l’enseignement de l’histoire, du patrimoine. C’est un des trois éléments qui constitue le module d’accueil scolaire des migrants (tout comme dans un autre ordre d’idées, la place reconnue, à l’école, de l’enseignement religieux, moral). On ressent une approche soucieuse de partir du vécu et des préoccupations sociales en matière de vie quotidienne, de communication, de relations adaptées.

  3. Intervention des groupes associatifs (dits communautaires) qui sont fonctionnellement liés à l’enseignement.

  4. L’identité professionnelle des enseignants est plus large (plus éducationnelle que transmissive). Les professeurs ont des heures de surveillance.

Toute personne a une importance ; la hiérarchie n’est pas prioritaire. Travail d’équipe, respect des élèves, amour des élèves, démontrer que le respect a une place dans la vie.

Exemples :

  • Un adulte (enseignant, technicien de service…) qui circule dans l’école demandera à un élève de lui montrer son agenda, si l’élève refuse, une action est immédiatement mise en place.

  • Un élève était couché sur un banc, la conseillère lui demande de se lever, il l’écoute et s’assoie, ce n’est pourtant pas un personnel de direction.

Chaque personne de l’école est invitée à suivre une formation d’une demi-journée sur la gestion de groupe, les crises et comment réagir en cas de crise. Comment intervenir à son niveau, y compris des formations interventions au niveau du comportement physique à tenir en cas de violence.

Paradoxes : certaines fonctions (orthopédagogues, travailleurs sociaux, rééducateurs) sont embauchées à titre précaire (sous forme de contrat à 10 mois) la pression idéologique et sécuritaire est très marquée (trop ?) à l’intérieur de l’établissement alors que à l’extérieur on sait l’organisation des gangs de rue, la consommation et le trafic de toxiques.

6) PROJETS POSSIBLES

a) Opérationnaliser tout ce qui semble transférable.

b) Construire :

 

  • Echanges entre établissements : polyvalente Lucien Pagé et un collège de l’Hérault ?

 

  • Partenariats :

  • GER/UQAM ?

  • Université d’été-MEN/MEQ.

  • Conseil Général de l’Hérault/OFQJ/Conseil local de l’éducation du Mont Royal.

c) Problématiques :

  • Identité, appartenance, insertion personnelle et collective dans un espace culturel minoritaire (avec des exemples).

  • Fonctionnement public et aide par fondations privées ; le rôle des financeurs et des coopérateurs pour la réussite scolaire.

  • Articulation système éducatif/interventions communautaire ; le scolaire et le para scolaire.

  • Modules d’accueil des jeunes migrants, aspect social, culturel, familial, scolaire.

Groupe d'Interventions Pédagogiques et Communautaires (GIPEC)

-Polyvalente Lucien Pagé-

1 - OBJECTIFS

Promouvoir et favoriser la réussite scolaire et le développement social des élèves en difficulté d'apprentissage.

  • Développer l'estime de soi.

  • Éduquer à la citoyenneté.

Cent élèves à haut risque d'échec scolaire, de 1ère et 2ème secondaire, ont été sélectionnés.

Comme le nom GIPEC l'indique, les interventions sont de deux types : pédagogiques et communautaires. Une organisation considérable a été mis en place ; avec l'accord des parents, de 15h30 à 17h30 trois jours par semaine, l'école continue à vivre au même rythme fébrile que durant la journée.

2 - DÉROULEMENT DES ACTIVITÉS

Chaque rencontre se divise en trois temps :

  1. Collation.

  2. Travaux scolaires assistés par des étudiants universitaires en pédagogie.

  3. Activités organisées par divers organismes communautaires :

 

  • culturelles (théâtres, danse, improvisation),

  • sportives (basket-ball, soccer),

  • technologiques (informatique et Internet),

  • ateliers portant sur l'estime de soi,

  • ateliers d'information à la formation professionnelle.

Tout ce travail se fait avec la complicité des enseignants et avec la collaboration des parents.

Centre Métropolitain de lutte au décrochage scolaire

1) LA FONDATION DU CONSEIL SCOLAIRE DE L'ÎLE DE MONTRÉAL

Créée en 1990, la fondation du Conseil scolaire de l'île de Montréal est un organisme à but non lucratif composé de représentants du monde scolaire et du monde des affaires. Son objectif : promouvoir la réussite éducative des jeunes montréalais et encourager la persévérance dans les études, notamment au secondaire.

Dans le but de concrétiser davantage ses interventions, la Fondation publia, en 1993, une recherche majeure sur l'abandon scolaire sur l'île de Montréal, conduite par la Faculté d'éducation de l'Université de Montréal. Cette recherche donna lieu à la publication d'un plan d'action intitulé "Chacun sa part". Ce plan d'action recommandait la mise sur pied d'un centre de référence où les jeunes et leurs parents pourraient trouver certaines réponses à des problématiques de décrochage scolaire.

Donnant suite à cette recommandation, la Fondation créa, à la fin de l'année 1994, le "Centre métropolitain de lutte au décrochage scolaire".

Grâce aux fonds recueillis auprès de ses partenaires du monde des affaires, la Fondation a engagé deux éducateurs retraités à temps partiel et une secrétaire pour organiser et faire fonctionner le Centre.

2) CENTRE MÉTROPOLITAIN DE LUTTE AU DÉCROCHAGE SCOLAIRE

Un centre de référence et d'aiguillage pour des jeunes et des parents qui recherchent des services appropriés liés à la persévérance scolaire des jeunes ou à un retour aux études pour ceux et celles qui ont décroché. Ces références se font par communication téléphonique (384-1830, poste 252) ou par des entrevues individuelles. En 1995-1996, le Centre a répondu à 129 demandes d'aide et en 1996-1997, a traité plus de 325 appels téléphoniques liés à la prévention du décrochage ou au raccrochage des jeunes.

Un carrefour d'échanges entre les groupes engagés dans la lutte au décrochage scolaire. Ces échanges épisodiques ont donné lieu à la fondation du "Regroupement d'organismes communautaires d'intervention en décrochage scolaire". Incorporé en janvier 1997, le Rocidec regroupe 16 organismes qui oeuvrent dans le domaine.

Un centre de documentation et d'information en rapport avec les ressources existantes sur 1 île de Montréal ou en rapport avec l'aide que le Centre peut éventuellement apporter aux jeunes et aux parents qui connaissent des difficultés liées au cheminement scolaire.

 

En égard à cette mission, le Centre a publié un répertoire des principales ressources scolaires et communautaires susceptibles d'aider les jeunes à cheminer dans leur scolarisation ou à effectuer un retour aux études.

De plus, le Centre publie une à deux fois par année un bulletin destiné à faire connaître des projets innovateurs liés à la prévention du décrochage ou au raccrochage des jeunes.

Le dernier bulletin du Centre était destiné aux parents. Près de 250 000 exemplaires ont été distribués à travers le Québec dont 200 000 exemplaires sur 1'île de Montréal, par l'entremise de Québécor et du Journal de Montréal.

Le Centre publie aussi occasionnellement des feuillets destinés aux jeunes décrocheurs potentiels ou réels.

Parallèlement à ces activités, le Centre procède, à partir des données du Ministère de l'éducation du Québec, à des études statistiques sur l'évolution du décrochage scolaire sur 1'île de Montréal.

Organisme communautaire "lettres en main"

Organisme communautaire de Montréal créé en 1982 intervenant sur le champ de l'alphabétisation populaire.

1 - Historique de l'alphabétisation populaire

  • Des "comités citoyens" demandent auprès de la commission scolaire des cours de français. Le problème rencontré tient à l'inadaptation de ces cours à des adultes.

  • Émergence de "l'alphabétisation conscientisante" ( Paulo FREIRE (1)) .

  • Création de deux réseaux d'alphabétisation :

 
  • les commissions scolaires : réponse institutionnelle
  • les organismes communautaires : réponse militante, connaît un plus grand succès.

Aujourd'hui

140 groupes d'alphabétisation populaire sont inscrits dans le réseau populaire, mais restent totalement autonomes (depuis 1980).

Dans ce réseau il y a des assises et des objectifs communs mais chaque structure reste indépendante. Une charte recense 12 principes fondateurs : considérer que l'analphabétisme est un révélateur d'une situation difficile plus large. Ainsi la solution n'est pas uniquement dans l'apprentissage du lire - écrire, autonomie de choix pédagogiques par rapport aux commissions scolaires et les autres financeurs, faciliter la participation des apprenants (participants) aux orientations de l'organisme dans lequel ils suivent des cours d'alphabétisation.

Pour intégrer le regroupement d'organismes d'alphabétisation populaire un formulaire doit être rempli.

Ainsi la problématique de l'analphabétisme est perçue différemment entre les commissions scolaires et les organismes communautaires :

  • Les commissions scolaires proposent une réponse individuelle : diagnostic, actions, interventions professionnalisées voire anonymes.

  • Les organismes communautaires d'alphabétisation populaires considèrent la situation d'analphabétisme comme inscrite dans une situation plus large et collective. Pour eux la solution tient d'abord à leur capacité à développer une relation. D'ailleurs ils parlent de "participants" pour ceux que nous nous appelons "apprenants". La solution doit être également globale et pas uniquement ciblée sur les apprentissages (défendre les droits des analphabètes, par ex. photo sur les bulletins de votes).

2 - La place des outils utilisés par les formateurs

C'est pourquoi un même outil n'aura pas la même saveur selon qu'il est utilisé par la commission scolaire ou un organisme communautaire. En effet, "l'outil n'est pas conscientisant mais c'est la relation". Par exemple les animateurs rencontrés nous expliquent l'importance qu'ils accordent aux pauses pour amorcer, continuer une relation et y trouver des supports appropriés aux participants. Dans le même ordre d'idée, ils favorisent les temps d'échanges au sein du groupe.

Ainsi, les outils utilisés au cours des ateliers sont en évolution permanente : " les gens écrivent leurs vies, ils se racontent".

C'est d'ailleurs en connaissant les références des participants (apprenants) que les formateurs peuvent comprendre à quel stade de leur apprentissage il y a blocage. Ici aussi c'est dans la relation que ça va se passer ; l'outil sera inefficace s'il n'est pas adapté individuellement.

Métacognition : comment apprend- on, retient-on…C'est cette relation entre formateur et apprenant à côté des cours stricto sensu d'alphabétisation qui permet d'aider le formateur à trouver les références de chacun pour apprendre, retenir.

  1. Paulo FREIRE 1921-1997- pédagogue brésilien. Il est l'auteur d'une méthode d'alphabétisation qui repose sur la prise de conscience de sa condition sociale par celui qui apprend.

Organisme communautaire "l'École de la Vie"

Description de leur intervention

1 - Objectif du projet 

Agir préventivement avec les familles (les parents avec leurs enfants).

L'accueil se fait en journée avec des enfants de 0 à 5 ans. L'accent ici aussi est mis sur l'importance du groupe et la participation des apprenants.

Des activités diversifiées sont proposées comme les café rencontres dont l'objectif est de donner du "répit aux parents", les accompagner pour qu'ils se rencontrent, s'entraident, profiter de ces rencontres pour diffuser des informations sur la petite enfance par exemple.

Promouvoir les échanges au sein du groupe conduit aussi à reconnaître les compétences de chacun.

Mise en place d'ateliers lecture - écriture sur des thématiques variées qui intéressent le groupe.

2 - PUBLIC 

35 femmes de 20 à 40 ans.

3 - Mode d'organisation 

Entrées et sorties permanentes sauf pour les groupes d'alphabétisation et les remises à niveau qui imposent un calendrier plus strict et des groupes plus restreints de 8 à 10 personnes.

Quelques éléments ayant retenu notre attention au cours de nos rencontres

1) Le scolaire : Financement des activités pédagogiques des établissements scolaires de Montréal

Trois éléments ont retenu notre attention :

Ø Une volonté de transparence

  • utilisation de critères objectifs, de ratios les plus équitables possibles pour les financements des divers établissements,

  • e ratio se construit plus à partir de la composition socio-économique du public accueilli que sur les actions proposées par l'école.

Ø Une autonomie des établissements scolaires

  • les écoles décident de ce qu'elles priorisent grâce à ces financements (frais de personnel supplémentaire, frais de fonctionnement, matériel, immobilier, …).

Ø Un appel à des fonds privés

  • ce procédé est courant pour cofinancer les actions (par exemple : entreprises pharmaceutiques, compagnie d'électricité),

  • à ce titre les entreprises concernées intègrent les conseils d'administration des établissements ; les bilans d'actions doivent être précis, complets et communiqués aux financeurs privés.

2) Le périscolaire

  • Les interventions associatives

Ici aussi trois éléments ont retenu notre attention :

  • les interventions de ces structures dans le milieu scolaire (exemple : le GIPEC (Groupe d'Interventions Pédagogiques et Communautaires) polyvalente Lucien PAGÉ, le Programme d'Alternative au Décrochage scolaire du Plateau de Mont-Royal),

  • la plate-forme d'orientation des jeunes décrocheurs scolaires (Centre Métropolitain de Lutte au décrochage scolaire),

  • les moyens mis en oeuvre (locaux mis à disposition par exemple).

  • La coexistence de deux réseaux d'alphabétisation : le réseau des commissions scolaires et celui des organismes communautaires coexistent mais dans une concurrence du point de vue de leurs fondements idéologiques.

3) Le sociétal  : l'importance du communautaire

  • La notion de groupe (tribu)

  • elle imprègne les modes d'organisation et les réflexions jusque dans la mobilisation des acteurs,

  • le sentiment d'appartenance est développé comme objectif prioritaire (exemple des polyvalentes visitées, drapeau, photographies d'enseignants et d'élèves, cahier de texte de la polyvalente Lucien Pagé),

  • les interventions sont construites en référence constante à la communauté du quartier (l'appellation "organisme communautaire" en est d'ailleurs le premier indice ; connexion avec les Centres Locaux de Service Communautaire équivalents de nos services sociaux).

  • Aspect économique : le langage économique se retrouve partout, même dans l'éducatif ("défi, clientèle").

 

4) Conclusion

En France le mot "communautaire" a une teinte négative (ghettos, replis) alors qu'au Québec cette notion est l'outil de l'intervention sociale ; elle imprègne l'interne des établissements scolaires, ainsi que leurs relations avec le milieu associatif d'une part et le milieu entrepreneurial d'autre part.

5) Et ensuite….

  • possible journée de compte-rendu (commission soutien scolaire et commission parentalité du réseau associatif de la Paillade - fonctionnement de l'éducation nationale et congrès sur l'éducation familiale),

  • suivi des contacts auprès des personnes rencontrées.

Fonctionnement du système éducatif et de ses services

Éducation à l'Environnement et développement durable

Nos conclusions

Retour à la page actualités

[Contactez-nous !]

[Retour à la page d'accueil]